eglise-sainte-marie@wanadoo.fr
LE PARDON DES PECHES…
J’ai connu après le concile de Vatican II, la pratique des absolutions collectives qui s’est généralisée en France, en Europe, au Canada et dans le monde catholique. Puis, il y eu progressivement une remise en cause de cette absolution collective, puis une raréfaction, au point qu’elle est pratiquement supprimée….Le résultat, c’est que la plupart des fidèles, continuent de se confesser directement à Dieu ! Qu’en pensez-vous ?
Christine.(Caen.14)
REPONSE : Il faudrait
faire toute l’histoire du pardon des péchés qui a beaucoup varié
au cours des siècles. Dieu seul pardonne les péchés,
c’est pourquoi, on s’est toujours confessé à Dieu ! «
Je confesse à Dieu ! » Les Apôtres ignoraient la confession
auriculaire. En réponse à son geôlier qui lui demandait
ce qu’il devait faire pour être sauvé… Pierre ne lui a pas dit
: confesse-toi à moi ! Mais crois au Seigneur Jésus et tu seras
sauvé, toi et ta famille ! » .Les Pères de l’Eglise, dont
St jean Chrysostome,Evêque de Constantinople, Docteur de l'Eglise, (
334-407) le rappelle dans ses sermons sur la confession. (Instructions dominicales,
sermon 5 " De incomprehensibilia natura ".
« Je vous exhorte et vous supplie de confesser vos péchés
à Dieu, car je ne vous fais pas comparaître sur la scène
devant vos compagnons, je ne vous force pas à révéler
aux hommes vos péchés, ouvrez votre conscience à Dieu,
montrez-lui vos blessures, lui qui vous guérit, même si vous
gardez le silence, il sait tout ! ». « As-tu péché
? Entre dans l'Eglise et dis à Dieu : « J’ai péché,
Seigneur, donne-moi ton pardon ! » Je ne te demande que cela ! »
Malheureusement, la confession est devenue obligatoire au concile du Latran
en 1215 et a donné lieu à des abus inadmissibles et contraires
à toute morale humaine !
Si cela vous est possible, allez voir sur notre site, l’histoire de la confession qui a été traitée dans une de nos chroniques au mois de décembre 1999 :Le pardon des péchés... vous aurez là une réponse à ce que vous nous demandez.
Père Maurice Cantor.
*
LA PASSION DU CHRIST…
Puis-je vous demander ce que vous pensez du film de Mel Gibson : La Passion du Christ ? Les critiques sont nombreuses et contradictoires. Etes-vous allé le voir ? J’aimerai avoir votre avis ! Merci !
Marcel. Rouen. (76) 31/03/04
REPONSE : Je partage pleinement l’avis du comité permanent de l’Episcopat pour l’information et la communication. « Le film rappelle crûment l’atrocité des supplices subis et de la mort sur la croix, il le fait avec une complaisance choquante dans le spectacle de la violence. Cette violence qui submerge le spectateur, finit par occulter le sens de la passion et, plus largement, l’essentiel de la personne et du message du Christ : l’amour porté à sa perfection dans le don de soi consenti ». (La croix.N°36796). Vous me demandez si je vais le voir ? Je ne le pense pas. j'ai lu de nombreux comptes rendus et des extraits de ce film. Le déluge d'hémoglobine qui inonde cette passsion risque fort d'occulter le message de la bonne nouvelle qui est le sens même du mot Evangile. D'autre part, Je ne vois pas le plaisir que l’on peut éprouver à regarder les atrocités cinématographiques imposées à quelqu’un que l’on aime très fort ! N’est-ce pas du sadisme ou un voyeurisme malsain ? Il est d’ailleurs interdit aux moins de 12 ans ! Qu’est-ce qu’un film sur Jésus de Nazareth interdit aux jeunes ? J’ai vu plusieurs fois le trés beau film de Zefirelli : Jésus de Nazareth ! C’est autre chose et tout le monde peut le voir avec profit ! Le message de l’Evangile est un message d’amour, non de violence, dont le monde d’aujourd’hui est abreuvé au-delà de toute mesure ! Si tant est, qu’il y ait une mesure dans la violence !
Père Maurice Cantor.
*
QU’EST-CE QUI VOUS A MOTIVE ?
J’ai entendu parler de votre communauté. Je viens de faire connaissance avec votre site, qui est très bien fait. Pouvez vous me dire, qu’est-ce qui vous a motivé à fonder l’Eglise Sainte Marie, il y a quarante ans et dont l’activité m’intéresse ! Merci de me répondre.
Paul. Nord. (59) 12/03/04.
Réponse :
Nous avons tout simplement décidé d’ouvrir un peu plus
grande les portes de la pastorale ecclésiale. Nous avons accueilli
ceux qui étaient sur le bord de la route de la vie, les laissés
pour compte et qui cherchaient une aide spirituelle. Les milliers de familles
chrétiennes qui sont venus vers nous, et qui nous ont soutenus et aidés
à édifier notre communauté, n’ont jamais été
sollicités de notre part, à adhérer à une autre
religion, que la catholique !
Nous sommes de foi catholique et nous le sommes restés ! Simplement,
nous nous sommes rapprochés des Eglises catholiques uniates, unies
à Rome. Leur clergé a conservé la tradition apostolique
de choisir librement le choix de leur vocation personnelle, dans le mariage
ou le célibat, choix qui est maintenu dans toutes les églises
catholiques orthodoxes et qui un jour, nous l’espérons, mettra fin
à une obligation qui n’a rien à voir avec le ministère
sacerdotal catholique et dont les inconvénients sont, de jours en jours,.
malheureusement toujours plus évidents…
D’autre part, nous avons voulu exercer un ministère
pastoral d’accueil plus ouvert, plus évangélique et non de rejet
!
Le cardinal Congard, dominicain, a très bien définit notre pastorale
en ces termes :
« Un des traits les plus frappants de l'Evangile et qui appartient à la fonction libératrice du Messie Sauveur est que Jésus, sans cesse, réintègre dans la communauté des hommes et des fidèles, ceux qui étaient exclus par leur appartenance à une catégorie discriminée du reste : les publicains, collecteurs d'impôts pour le compte de l'occupant ; la femme adultère qui devait être lapidée ; Madeleine les samaritains, race mêlée mise au ban de la société juive ; les lépreux, impurs, exclus du culte public…on mettrait aisément d'autres mots pris dans notre actualité, derrière ceux de l'Evangile. La mission libératrice demeure. Elle incombe à toute l'Eglise, voire à toute la communauté humaine ". (cf. le journal le Monde des 3-4 décembre 1972, voir aussi : Les choses de la Foi. Le Centurion.1973)
Du fait de ce choix, important pour notre communauté,
nous nous sommes trouvés, par ces circonstances, hors de la juridiction
Romaine.Toute l’Eglise Orthodoxe et toutes les autres églises chrétiennes
du monde, sont, elles aussi, en dehors de la juridiction Romaine. Elles n’en
sont pas moins chrétiennes, pour autant !!!
Les Apôtres ont reçu mission d’annoncer la bonne nouvelle de
l’Evangile à toutes les nations. Ils ont fondé des communautés
chrétiennes, appelés églises…Elles sont devenues aussi
nombreuses que diverses, en raison de leur situation géographique,
culturelle et temporelle.
Peu à peu, elles se sont structurées,
organisées et ont pris une place importante et prépondérante
dans l’histoire de l’humanité. Grâce aux Eglises, à leur
mission humanitaire et spirituelle, l’humanité à progressé
vers plus de sens et plus d’union.
Mais, cela ne s’est pas fait sans heurts, sans erreurs, sans abus de pouvoir,
sans contresens même de la bonne nouvelle, qu’elles étaient sensées
annoncer.
C’est la rançon de la condition humaine !
Les Eglises se sont considérées comme les dépositaires
et les intermédiaires absolus de la volonté de Dieu. Le fameux
adage : « Hors de l’église point de salut » en est un exemple.
Or, Dieu n’est le prisonnier de personne, d’aucun
pouvoir humain, ni d’aucune église ! Dieu n’est pas une idéologie,
dont chacun peut se servir à sa guise, pour exercer quelque pouvoir
sur autrui.
L’Evangile est un service, non un pouvoir ! Servir, c’est se mettre au service
des autres…L’Eglise doit être servante …Elle ne peut pas condamner,
fulminer des anathèmes, instaurer une inquisition, édifier des
bûchers, persécuter et faire mourir ceux qui ne pensent pas comme
elle…Comme ce fut le cas dans le passé…
Dieu est Amour…L’Eglise doit manifester cet amour
de Dieu par son accueil, sa miséricorde, son souci d’aller chercher
la brebis perdue, à l’exemple du bon Pasteur…
C’est cette vision évangélique de la mission de l’Eglise que
nous avons cherché à pratiquer par une pastorale d’accueil et
non de rejet.
« Toute communauté, toute société, toute Eglise
se sclérose, s’il n’y a pas des avant-coureurs, qui préparent,
souvent dans l’incompréhension, le rejet, voire le mépris, un
demain plus juste et plus respectueux de chacun. » Mgr Gaillot. (Un
catéchisme au goût de liberté.Ed.Ramsay.)
PERE M. C.
*
LA BREBIS PERDUE …
C’est une très belle image que Jésus nous donne du bon pasteur qui va à la recherche de la brebis perdue, jusqu’à ce qu’il l’ait trouvée. Qu’en est-il aujourd’hui ? J’ai de nombreux exemples à vous donner qui ne semblent pas du tout aller dans ce sens ? Des enfants et des familles sont rejetés. Je ne comprends pas très bien cette nouvelle pastorale ! Expliquez-la-moi, si vous le pouvez ! Merci.
Sylvie le MANS. 10/03/04.
REPONSE: C’est à votre paroisse qu’il faut vous adresser et non pas à nous ! Peut-être que certains vous diront que la brebis perdue était fautive, qu’elle n’avait qu’à rester dans la bergerie ! Jésus n’est pas venu pour les brebis parfaites mais pour celles qui se sont perdues ! Et qui, un jour ou l’autre, ne se perd jamais ? Que celui qui est sans péché, lui jette la première pierre ! Or nous passons, notre temps, à jeter des pierres les uns aux autres, à les juger, sans avoir le courage de nous regarder en face, ni de prendre conscience de nos misères, de notre pauvreté. L’Eglise qui est la communauté de ceux qui croient au Christ Jésus, elle, non plus, n’est pas exempte de misères. Son histoire est là, pour nous le rappeler. Aussi, sa mission doit être celle de la miséricorde. Elle doit aller à la recherche des brebis perdues, les accueillir comme elles sont et n’en rejeter aucune. Les brebis perdues n’ont jamais les pattes blanches. Elles sont souvent en mauvais état ! Nous sommes là, pour panser leurs plaies ! Jésus a dit que ce ne sont pas les bien-portants qui ont besoin de médecins mais les malades ! Est-ce toujours cette même pastorale préconisée par le Christ ? A chacun d’y répondre ! En ce qui nous concerne, nous faisons partie de ces brebis perdues, estropiées par la vie, blessées par des parcours difficiles, souvent perdues et trompées par des espoirs illusoires mais, totalement confiants dans l’Amour du Christ, le bon pasteur qui, sans cesse, part à notre recherche, jusqu’à ce qu’il nous ait trouvés… C’est cette certitude qui est le fondement de notre foi et qui nous presse à exercer, au nom du Christ, un accueil pastoral, sans rejets ni exclusions. C’est un travail long et difficile ! Mais, le contraire est-il chrétien ?
Père Maurice Cantor.
*
QUELLE EST LA PLACE DE L’EGLISE ?
J’apprécie votre forum qui est ouvert et donne un espace de liberté d’expression. Je voudrais vous demander quelle est la place de l’Eglise ? Est-elle, première, nécessaire, obligatoire ? Ou bien, est-elle relative par rapport à Dieu ? Peut-on être en communion avec Dieu, en dehors de l’Eglise ? Pouvez-vous me répondre ? Je suis croyante, non pratiquante !
Amida. Paris. (75).
REPONSE : Comment vous répondre brièvement ? Jésus a chargé ses apôtres d’annoncer la bonne nouvelle de l’Evangile. Ils ont fondé des communautés, appelés « églises ». Elles sont les dépositaires de la Foi Chrétienne. Comme tous les humains, elles sont différentes les unes des autres, en raison de leur origine géographique, de leur passé culturel, de leur histoire. M ais, c’est d’elles que nous recevons la foi chrétienne et que nous apprenons à connaître et à aimer Jésus Christ, fils de Dieu fait homme, image et révélation du Père. La place de l’Eglise est fondamentale pour l’annonce de l’Evangile. Sans église, il n’y a pas d’annonce de l’Evangile. Vous êtes croyante, me dites-vous. C’est très bien ! Mais qu’est-ce que pratiquer ? C’est croire en la parole de Jésus christ qui a institué les sacrements, sources de vie spirituelle. Ne pas pratiquer, c’est se priver de ce recours important. Reste, bien sûr, la prière. Dieu seul est juge de la voie que chacun emprunte pour aller à lui, vivre de son esprit et avoir, avec les autres, un comportement chrétien. Ce qui exige toujours une conversion intérieure, une générosité qui ne sont pas nécessairement inscrites dans les gênes de la nature humaine, comme nous pouvons, hélas, le constater chaque jour ! C’est pourquoi un chrétien qui croit en la parole de Jésus, ne peut que bénéficier d’une pratique sacramentelle faite, précisément, pour l’aider à mieux vivre sa foi au Christ Jésus. Le sacrement de l’Eucharistie est la source première de toute grâce, c’est un malheur que de s’en priver. Reste à l’Eglise à conserver le sens évangélique de l’accueil pour comprendre les misères humaines, à l’exemple de Notre Seigneur, venu pour les pécheurs et non pour les justes. La mission de l’Eglise est sublime quand elle puise sa source dans le cœur même de Dieu. Lui seul est juge de la pauvreté de nos existences. Lui seul est à même de nous accueillir avec son infinie miséricorde. L’Eglise doit être à son image, ouverte à tous, sans exception, sans exclusion, compatissante aux misères humaines et toujours prête à prendre la route pour chercher la brebis perdue… Souhaitons qu’il en soit toujours ainsi !
Père Maurice Cantor.
*
ON N’A PLUS DE REPAIRES…
Merci, chers Pères, pour les réponses données sur votre forum et sur votre site qui est très bien fait. Elles m’aident à voir plus clair dans ma foi chrétienne. J’apprécie votre liberté vis à vis de l’institution cléricale. Vous allez droit à l’essentiel de l’Evangile. Bien sur, les mentalités ont évoluées. Mais à vouloir se libérer de tout, on n’a plus de repaires ! Aujourd’hui, tout est possible, tout est permis. C’est une erreur dont nous payons les conséquences de jour en jour. Le juste milieu est un art ! On a jeté le bébé avec l’eau du bain ! Que reste-t-il ? Le chaos !
Jean Beauvais (60) .04/03/04
REPONSE:Raison
de plus pour approfondir notre foi chrétienne, qui nous aide à
garder le vrai sens de la vie. L’Eglise est la gardienne de la Foi. Nous devons
la soutenir et l’aider dans l’annonce de l’Evangile. Nous sommes tous concernés
en tant que chrétiens et en tant que baptisés : nous sommes
l’Eglise…C’est à dire, la communauté de ceux qui croient au
Christ Jésus et qui s’efforcent de vivre l’enseignement de l’Evangile
! Aussi, prions les uns pour les autres et pour toutes les Eglises ! Ouvrons
notre esprit et notre cœur à un véritable oecuménisme
! L’union ne peut se faire que dans le Christ Jésus ! Qu’attendons-nous
?
Père Maurice CANTOR.
*
LE MONOPOLE DE LA FOI…
Je suis surpris de voir que certains responsables paroissiaux ne supportent pas l’action pastorale d’autres églises qui, si elles ne dépendent pas de Rome, sont effectivement de tradition catholique. Il semblerait que ces ecclésiastiques veuillent se réserver une sorte de monopole de la foi, comme si Dieu était leur possession exclusive ! N’est-ce pas du sectarisme, qui rejoint, tant soit peu, le fondamentalisme de nos jours qui fait tant de ravage ? Qu’en pensez vous ?
Jean.28/02/04. Neufchâtel (76).
REPONSE: C’est vrai ! Nous sommes encore loin de l’enseignement du Christ qui a été contre tous les sectarismes et les rejets de toute sorte, contre l’intégrisme et le fondamentalisme de tout poil ! Une Eglise qui s’efforce de pratiquer l’Esprit de l’Evangile, ne peut rejeter d’autres frères, sous quelque prétexte que ce soit. Elle doit les accueillir et les intégrer dans la communauté de tous ceux qui croient au Christ Jésus, Sauveur et rédempteur du monde. C’est ce que s’efforce de faire l’Eglise Sainte Marie depuis 40 ans ! Elle accueille tous ceux auxquels l’Eglise ferme ses portes et qui en sont exclus pour des raisons diverses. Les institutions religieuses croulent sous le poids des interdits ! Nous savons combien les rivalités d’Eglises dans le passé ont donné lieu à de terribles guerres de religion, faites au nom de Dieu ! A notre époque, ces temps sont heureusement révolus. Le droit à la liberté religieuse fait partie des droits de l’homme, longtemps ignorés et méprisés dans le passé, par le pouvoir absolu de l’Eglise. Mais, le sectarisme a la peau dure chez ceux qui prônent l’absolutisme et l’intransigeance de leurs vérités ecclésiales ! Le monde d’aujourd’hui a d’autres perspectives que ces pauvres querelles de clochers ! Nous devons vivre en paix les uns envers les autres et respecter les convictions religieuses de chacun. La conscience personnelle ne peut être jugée par personne, même pas par l’Eglise ! Or, Dieu n’est le prisonnier de personne ni d’aucune Eglise, quelle qu’elle soit ! Chacun a le droit de vivre librement sa Foi chrétienne, s’il a assez d’amour fraternel pour les autres ! Nous sommes l'Eglise et nous aimons l'Eglise ! Mais il faut qu'elle soit à l'image du Christ, ouverte à toutes les misères humaines et non réservées seulement aux bien portants ! Jésus est venu pour sauver ce qui était perdu ! Il est venu, non pur les justes, mais pour les pècheurs ! L'aurait-on oublié ? Tout le reste est secondaire !
Père Maurice Cantor.
*
DIEU IMMEDIAT !
Suis-je en train de me tromper ? Dieu serait-il prisonnier des différentes
Eglises dans le monde, qui affirment, toutes, être la seule vraie ?
Je pense m’être libérée de cette optique. Je m’adresse
à Dieu directement, Dieu immédiat ! Mais, Je le fais par l’intermédiaire
de Jésus Christ, qui est pour moi : Dieu fait homme. Qu’en pensez-vous
? Ai-je raison ? Merci de me donner votre avis !
Paulette G. 22/02/04. Armentières.
REPONSE: Heureusement, Dieu n’est le prisonnier de personne, ni d’aucune institution, quelle qu’elle soit ! Vous avez raison de vous adresser immédiatement à Lui. Mais vous précisez : « Je le fais par l’intermédiaire de Jésus Christ, Dieu fait homme ». Vous avez raison ! « Je suis le chemin, la vérité et la vie ! ». « Nul ne vient au Père que par moi ». Il est l’intermédiaire, comme vous l’avez précisé. « Par le Christ Jésus Notre Seigneur , disons-nous dans les oraisons liturgiques ».Les Eglises sont aussi des intermédiaires et les dépositaires de la Foi, fondées par les Apôtres et chargés par Notre Seigneur d’annoncer la bonne nouvelle de l’Evangile. Dieu immédiat, certes oui ! Mais grâce aux Eglises qui nous ont fait connaître le Christ. Elles sont nombreuses en raison de leur culture, de leur histoire, des circonstances de leurs diversités. Elles sont les chemins qui nous conduisent à Dieu, par le Christ Jésus. Dieu seul est juge de la manière dont nous ouvrons tous notre cœur à son appel : « Vénez à moi, vous tous… » L’essentiel est d’y répondre de notre mieux. Dieu immédiat : oui ! Mais où mieux trouver le Christ que dans le sillage des Apôtres, dépositaires de la foi chrétienne ?
Père Roland.
*
QUELLE EST VOTRE POSITION ?
Quelle est votre position envers l’Eglise Orthodoxe ? Je vois qu’en Russie, l’Eglise orthodoxe supporte mal, la présence d’un Patriarcat Catholique romain ! Qu’est-ce à dire ?
Marie-Jeanne. RENNES .17/02/04.
REPONSE: Depuis 1054, date de la séparation de l’Eglise orthodoxe d’avec l’Eglise romaine, l’entente cordiale entre ces deux axes apostoliques ne fut pas toujours au beau fixe, tant s’en faut ! Des facteurs politiques importants entrèrent en jeu. Staline persécuta d’une manière terrible l’Eglise Orthodoxe et déplaça de nombreuses populations catholiques en Sibérie. Mais, des questions religieuses s’y ajoutèrent, telles que l’addition du filioque par les romains dans le Credo, du temps de Charlemagne ! Aujourd’hui, l’Eglise Orthodoxe supporte mal la présence de l’Eglise catholique romaine sur son territoire. Le prosélytisme latent des uns, le sectarisme affiché des autres, tout cela ne contribue pas beaucoup à un œcuménisme évident et fraternel ! Le progrès, c’est que ces églises arrivent quand même à se parler, à se rencontrer. Mais, jamais les Orthodoxes n’accepteront la tutelle, fut-elle symbolique, du Pape sur leurs Eglises. Il y a un très lourd passé de leur histoire commune, qui pèsera encore longtemps sur l’avenir possible d’une véritable union œcuménique. En ce qui nous concerne, le problème est tout différent ! Nos relations avec des églises orthodoxes autocéphales sont très fraternelles.
Père Claude.
*
CA VEUT DIRE QUOI ?
Ca veut dire quoi tous ces diplômes dont se targuent certains, comme si cela leur donnait un brevet d’intelligence ? J’ai connu des diplômés des grandes écoles qui étaient de véritables crétins ! Dites-moi ce que vous en pensez !
Jean.Rouen. 15/02/04
Réponse : On trouve de tout à la Samaritaine !!! Mais on ne peut pas tout réduire à des cas particuliers. J’ai connu des gens trés intelligents, qui avaient des diplômes et qui ne fanfaronnaient pas ! Par contre, j'en ai connu d'autres qui énuméraient, avec une complaisance certaine, les bienfaits de leur prodigieuse mémoire et qui étaient de parfaits imbéciles ! Certaines personnes aiment bien se faire valoir ! Elles aiment bien afficher leurs titres de noblesse (vraie ou fausse !), leurs décorations (acquises ou méritées)…Tout ce qui peut les différencier du vulgus populus ! La nature humaine est ainsi faite ! Mais retenons quand même, que « savoir, c’est pouvoir ! » et qu' avoir des diplomes attestent un savoir certain et que c'est un prejugé favorable, car, qu’il vaut mieux savoir qu’ignorer ! L’ignorance est une véritable pauvreté ! D’où la nécessité de s’instruire et d’ouvrir son esprit et son cœur aux vérités essentielles de la vie ! C’est elles, en définitive, qui nous instruisent et nous aident à réaliser ce que nous sommes.
Père Maurice CANTOR.
*
UNE QUESTION DE BOUTIQUES
?
Pardonnez-moi ce terme, mais je suis agacé
par ces rivalités entre les églises qui se réclament
toutes du Christ et qui se déchirent, en disant ; C’est moi la seule,
la vraie et l’unique ! C’est grotesque et scandaleux ! Qu’en pensez-vous ?
Stéphannie. Amiens. 12/02/04
Réponse : Je
pense comme vous : c’est grotesque et scandaleux. Mais ces rivalités
ne datent pas d’hier ! Dés les premiers siècles, les rivalités
entre chrétiens existaient déjà. Saint Paul dans sa lettre
aux chrétiens de Corinthe leur disait ceci : « Qu’il n’y ait
pas de divisions parmi vous…l’un déclare, je suis pour Paul, l’autre
: je suis pour Apollos, un autre encore ; « je suis pour Pierre ! »
Et un autre : « je suis pour le christ ! » . Pensez-vous que le
Christ soit divisé ? Est-ce Paul qui est mort pour vous ? Dieu vous
a tous unis en Jésus Christ…Par le Christ, nous sommes rendus justes
devant Dieu…(Cor.1.5 ). Dieu ne nous a pas appelés à vivre dans
le désordre, mais dans la paix !( Cor.1.33).
Question de boutiques ? Le mot est blessant et fort déplacé,
mais il contient une part de vérité ! Pensez au tronc commun
des églises romaines et orthodoxes et qui se chamaillent encore pour
des questions de pouvoir et de rivalités territoriales. Certes, il
y a un réel progrès depuis la rupture de 1054...Mais, c’est
loin d’être l’union ! La primauté absolue du Pape est un os qui
reste au travers de la gorge des orthodoxes ! Et on les comprend ! Ils ne
céderont jamais sur ce point ! Heureusement, qu’au-dessus de ces divisions,
chaque chrétien, qu’il soit romain ou orthodoxe, s’adresse au Christ
Jésus, avec sa foi et sa conscience. Le reste est très secondaire
! Les divisions font parties de la pauvreté de la condition humaine
! Nous sommes à même de le constater tous les jours, dans tous
les domaines, depuis que l’homme possède l’usage de la raison et qu’il
remplit la terre…
Père Maurice Cantor.
*
OUVERTS TOUS LES DIMANCHES …
Nous sommes dans le commerce, ouverts tous les dimanches, comment pouvons-nous aller à la messe ce jour là ? On nous a refusé le baptême de notre garçon, parce qu’on ne nous voyait pas à l’Eglise. Est-ce pour autant que nous ne sommes pas chrétiens ? Comment font tous ceux qui travaillent les dimanches et fêtes ? Heureusement que vous avez compris notre situation. Ma mère venait à l’Eglise Sainte Marie, il y a 35 ans, lorsque nous étions dans la région. Merci de votre accueil. Nous en parlerons à nos amis qui sont, eux aussi, commerçants. Le Christ est-il réservé à ceux qui se reposent le dimanche ?
Christiane. Honfleur. 11/XII/03.
Réponse : Le Christ est le sauveur de tous ! De ceux qui se reposent ou de ceux qui sont obligés de travailler le dimanche. L’important, c’est de faire ce que l’on peut quand on est libre. La prière, qui est l’union à Dieu, se fait partout, même quand on travaille le dimanche. Elle peut être courte…comme celle du condamné à mort qui agonisait aux cotés de Jésus et qui lui a dit simplement ; « Jésus, souviens-toi de moi, quand tu seras dans ton royaume » Dans cette prière, il avait mis tout son espoir, toute sa confiance et le sentiment de sa pauvreté. La prière est un acte d’amour…Quand on aime Jésus, le fils de Dieu fait homme, on le prie partout, même quand on travaille le dimanche…. C’est ce que vous faisiez, m’avez-vous dit…N’etait-ce pas suffisant pour que je baptise votre enfant ? Si l’Evangile est une bonne nouvelle, il faut qu’elle le soit pour tous ! Sinon, ce n’est plus une bonne nouvelle !
Père Maurice Cantor.
*
J’AI DU MAL À
CROIRE …
Pardonnez-moi ces mots, mais j’ai vraiment du
mal à croire que Dieu ait pu exiger la mort de son fils pour sauver
le monde ! Cela me parait énorme ! Je ne puis l’admettre ! Suis-je
encore chrétienne ?
Marcelle.Rouen.29/XII/03
Réponse :
Les hommes ont projeté sur Dieu leurs phantasmes ! Toutes les religions
ont offert des sacrifices pour apaiser la colère de leurs Dieux et
se ménager ainsi leurs faveurs et leur protection. Ils se sont fait
des Dieux à leur image, avec la notion de puissance, de domination
et d’asservissement. . Le message de Jésus est radicalement le contraire
: Dieu est Amour ! Dieu a envoyé son fils dans le monde pour nous révéler
ce qu’il est vraiment : tout le contraire de ces idoles sanguinaires. Dieu
est Amour ! Ce message remettait en cause toute l’organisation religieuse
et les mentalités de l’époque. Jésus a été
condamné à mort et crucifié comme un agitateur dangereux
pour la paix publique. Sa mort est le témoignage de l’authenticité
de sa mission. Il a subi le sort des prophètes, de Jean le Baptiste
et de tous ceux qui sont morts pour attester que Dieu est amour et qu’il n’y
a de salut sur terre que pour la paix entre les hommes. Le pire, ce sont toutes
les guerres de religion, toutes les persécutions, tous les crimes qui
ont été commis au nom de Dieu ! Un Dieu qui fait mourir est
un monstre ! Il faut revoir ces notions qui sont de véritables hérésies
! Mais ne le dites pas trop haut, vous risqueriez de finir sur le bûcher
! Dieu est Amour et tout ce qui le défigure est de l’idolâtrie.
Vous me demandez si vous êtes encore chrétienne ? Vous l’êtes
toujours, si vous vous efforcez de suivre l’enseignement de Jésus,
fils de Dieu fait homme : Aimer Dieu et son prochain, c’est toute la loi et
les prophètes…Gardez toute votre foi en Lui, il est la lumière
du monde, qui le suit ne marche pas dans les ténèbres !
Père Maurice Cantor.
*
LE PAPE…
J’admire le courage du Pape actuel malgré son état de santé. Mais je ne comprends pas qu’il ne songe pas à démissionner en raison de l’image malheureuse, pénible et souvent inaudible qu’il donne en tant que représentant de l’Eglise Catholique. Je prie pour lui. Il y a t–il d’autres papes qui ont occupé le siége de Rome aussi longtemps et dans de pareille condition de santé ?
Jean.L. Chartres/27/12 /03
Réponse: Le Pape est un polonais. Il sait ce que c’est que la résistance à toutes les forces d’oppression, fut-ce celui de la vieillesse. Son courage est légendaire et admirable. C’est une bonne leçon à une époque ou l’on de dispense trop facilement de l’effort ! Sa décision de démissionner n’appartient qu’à lui seul. D’autres papes ont subi, eux aussi, les difficultés de l’âge qui n’épargnent personne ! Quant à la durée de son pontificat, il reste l’un des plus longs, avec celui de Benoit XV. Mais le record de brièveté de l’occupation du trône de Saint Pierre, est Théodore II, 897, qui dura vingt jours ! Quant à l’âge où certains papes furent élus, les plus jeunes avaient 17 ans ! Drôle d’époque, il est vrai ! En 1271, les cardinaux mirent trois ans avant de s’entendre pour désigner un nouveau pape ! L’Eglise n’en est pas morte pour autant ! L’histoire de la papauté est à l’image de l’humanité ! Il y a eu des papes d’une grande sainteté et aussi, malheureusement, de vrais escrocs, assoiffés de pouvoir, d’argent et de débauches, voir des assassins !…Certains estiment que c’est une lèse-majesté que d’évoquer ce passé ténébreux ! Bien au contraire, cela fait mieux ressortir la relativité des institutions et le merveilleux témoignage des saints Papes qui illustrèrent cette lourde responsabilité pastorale ! Ceci devrait nous inciter à beaucoup d’humilité ! Seuls les anges et les saints sont au ciel ! Les pécheurs sont sur terre…appelés à devenir des saints ! Que celui qui est sans péchés, jette la première pierre…C’est au Christ Jésus, sauveur et Rédempteur que va d’abord et essentiellement notre foi ! Nous sommes tous l’Eglise ! A nous de bien transmettre l’annonce de la bonne nouvelle de l’Evangile et d’en vivre le mieux possible en Esprit et en Vérité !
Père Maurice Cantor.
*
DES MILLIARDS D’ETRES HUMAINS …
Depuis que le monde existe et que les humains sont apparus sur notre planète, ce sont des milliards d’êtres humains qui ont vécu et qui vivront de générations en générations sur notre terre. Que sont-ils par rapport au Christ ? Ils ne l’ont pas connu ! Des milliards d’êtres humains ne le connaîtront jamais, pas plus que l’Eglise catholique romaine ! Alors ? Pourquoi tant d’affaires et dire : « Hors de l’Eglise point de salut ! » Pouvez-vous m’éclairer tant soit peu ? Merci !
J. M. Rouen. 16/12/2003
REPONSE: Les
églises ne sont que des moyens pour nous permettre de connaître
Dieu. « Hors de l’Eglise, point de salut » est une ineptie ! Une
réaction imbécile d’une suffisance éhontée. De
quoi être anti-clérical convaincu. Car, effectivement, le christianisme
n’a que deux mille ans, c’est très peu, par rapport aux milliers d’années
de l’existence de l’humanité. Il faut comprendre que Dieu n’a pas besoin
d’intermédiaire pour atteindre le cœur de tous ses enfants. Car Dieu
est père, c’est lui le créateur de toutes choses. Il est responsable
de notre vie que nous n’avons ni demandée, ni choisie…S’il a appelé
à l’existence autant de milliards d’êtres humains, c’est uniquement
par un dessein d’amour infini et certainement pas pour les plonger dans le
néant à la fin de leur courte vie. La vie est déjà
assez difficile et pénible, pour bien des raisons, pour ne pas encore
avoir à subir une fin stupide dans le néant. Pourquoi ce genre
de vie et pas un autre ? Parce que nous ne sommes pas des robots ! Il faut
nous construire, acquérir une personnalité, une indépendance,
une certaine liberté ! Tout ceci ne peut se faire sans choix, sans
découverte, sans expérience, sans erreurs, sans souffrance et
sans joies. C’est la rançon de tout progrès, de toute croissance.
Dieu tient compte de tout, car il est juste ! Et c’est parce qu’il est juste
qu’il est infiniment miséricordieux. Pour la foi chrétienne,
Dieu est venu en Jésus Christ assumer pleinement notre condition humaine
et lui donner cette perfection, cette dimension qui manquait à la créature,
en raison de sa finitude. Il y a donc de l’espérance pour tous….Dieu
est Amour…et cela veut tout dire ! Dieu veut que tous les hommes soient sauvés,
il est venu en Jésus Christ, non pas pour condamner, mais pour sauver
…Il est le Sauveur…C’est pourquoi les Eglises doivent être libérales
dans la miséricorde, et non sectaires comme leur histoire le confirme
hélas trop souvent. Chacun atteint Dieu dans son cœur. Le reste fait
partie de l’histoire…
Père Maurice Cantor.
*
Le Conseil des églises chrétiennes et le voile (Décembre 2003)
Le Conseil des églises chrétiennes de France (catholique, protestant, orthodoxe) écrit au président de la république. Il conteste le choix d'une loi contre les signes religieux. Leur décision d'intervenir est motivée par l'amplification d'une pression médiatique entretenue par des politiques, avant même le débat et le rapport ministériel. Cette lettre est un appel en faveur d'une vraie laïcité. l'enjeu de société, c'est la réussite de l'intégration; or, on n'en prend pas le chemin.
Extraits:
La laïcité, en effet, n'a pas pour
mission de constituer des espaces vidés du religieux, mais d'offrir
un espace où tous, croyants et non-croyants, puissent débattre,
entre autres choses, du tolérable et de l'intolérable, des différences
à respecter et des écarts à empêcher, et ceci dans
une écoute mutuelle, sans taire les convictions et les motivations
des uns et des autres, mais sans affrontement ni propagande. L'école
n'a-t-elle pas à être un des lieux d'apprentissage d'un tel débat?
Le nécessaire enseignement du fait religieux dans le cadre scolaire
vient rappeler qu'on ne saurait le laisser à la porte de l'école
mais que son enseignement peut contribuer à une meilleure connaissance
des uns et des autres. C'est cela aussi la mission et l'ambition de l'école.
C'est cette vision de la laïcité que nous souhaitons promouvoir
tant à l'école que dans l'espace public. Si la laïcité
devait refuser cette place au religieux, elle deviendrait excessive et se
transformerait rapidement en laïcisme intolérant.
*
JE SUIS INQUIETE POUR LUI …
Mon fils est décédé dernièrement. Nous avons beaucoup souffert de son décès. Je souhaiterai pouvoir faire célébrer des messes à son intention. Il était croyant, mais ne pratiquait pas beaucoup en raison de son travail. Mais c’était un brave garçon, toujours prêt à rendre service et parfois il était trop bon ! Il est mort à 32 ans d’un accident de voiture à cause d’un épais brouillard. Nous avons du mal à accepter cette épreuve. Aidez-nous et recommandez le à votre communauté. Je suis inquiète pour lui. Qu’en est-il de son avenir ?
J.M. LES ANDELYS 15/12/2003
REPONSE : La communauté va célébrer les messes demandées pour votre fils. Ne soyez pas inquiète pour lui. Dieu qui est père, a soin de tous ses enfants. Il ne les a pas appelés à la vie, pour les abandonner ensuite au néant. Il connaît la fragilité de notre condition humaine. Il sait mieux que nous le poids de nos faiblesses et de nos aveuglements. C’est la raison pour laquelle, il fait toujours miséricorde. Faites-lui confiance ! Faites confiance à son amour pour votre fils. Jésus a vécu parmi nous et a porté le poids de notre nature, il connaît nos difficultés. Il est venu non pour les justes, mais pour les pécheurs, or nous le sommes tous. Il est vraiment notre sauveur ! Ne doutez jamais de son amour pour lui. Dieu est amour ! Quand on sait, ce que c’est que d’aimer vraiment, comme vous devez le savoir, en tant que mère, on ne peut pas douter de l’amour de Dieu ! Ou bien alors on ne sait pas ce que c’est que d’aimer vraiment, totalement et sans mesure ! C’est alors qu’on ne connaît pas Dieu ! Dieu est amour… « On obtient du bon Dieu, autant qu’on espère de lui » disait sainte Thérèse de l’enfant Jésus…Elle avait bien raison ! Ayez confiance ! C’est une preuve d’amour ! Votre fils a eu le bonheur de voir enfin Jésus et il n’a pu que l’aimer !
Père Maurice Cantor.
*
QUE DEVONS-NOUS FAIRE ?
Nous avons été calomniés outrageusement par des membres de ma famille parce que nous ne pouvions leur donner ce qu’ils nous demandaient indûment. C’est terrible de voir ces mensonges que ceux, qui étaient nos amis, croient maintenant. Ils nous tournent le dos ! C’est affreux ! Et nous ne pouvons rien faire ! C’est là que l’on voit vraiment ce que sont nos vrais amis ! Quelle souffrance morale ! Mon épouse est en dépression. Aidez-nous à sortir de là et merci mille fois de votre estime et de votre confiance. Que devons nous faire ?
L.V. CAEN. 12/12/2003
REPONSE : La calomnie est une cruelle épreuve. Incontrôlable, laissée à la méchanceté des gens, trop heureux de nous nuire, elle court de bouches à oreilles et fait des ravages. Que faire me demandez-vous ? Aller en justice ? C’est parfois nécessaire pour se défendre. Mais d’ordinaire, il faut prendre patience, attendre que la tempête passe. Le fait que vous êtes toujours là, est une preuve que cela ne vous atteint pas. Vos vrais amis resteront à vos cotés. Ils ont peut être traversés eux mêmes cette épreuve et savent la comprendre, c’est pourquoi, ils sont à vos cotés. Douce présence que celle d’une telle amitié. C’est le bon coté de l’épreuve. Au moins vous avez de vrais amis ! Et puis, le temps passe…et on oublie….Vous avez résisté au choc et cela vous a grandi ! Vous êtes plus fort maintenant et vous savez le mal que peut faire une réflexion injustifiée…La calomnie peut tuer… Raison de plus pour la combattre énergiquement. Ne croyons pas facilement le mal que l’on peut nous dire de quelqu’un ! La présomption d’innocence est une loi primordiale chez nous ! Soyons charitables, si nous voulons être chrétiens ! Sachez que nous sommes à vos cotés et que vous avez toute notre confiance et notre amitié.
Père Maurice Cantor.
*
PLUS J’AVANCE DANS LA VIE …
Plus les années passent, plus je m’aperçois qu’il n’y a pas
trente six natures humaines, elle est la même pour tout le monde. Tous
font la même expérience. Ils sont soumis aux mêmes passions,
aux mêmes erreurs, aux mêmes fragilités, aux mêmes
faiblesses, selon leur tempérament. Mais personne ne sort indemne de
cette expérience de la vie. Alors pourquoi faire comme si on n’appartenait
pas à la même espèce ? Pourquoi faire semblant d’échapper
à la condition humaine, commune à tous ?
Comme si les mal faits c’étaient les autres ? Tout le monde est assis
sur son derrière ! Pourquoi cette hypocrisie générale
? Les Eglises qui n’échappent pas, et combien, à cette même
nature humaine, devraient se montrer plus compatissante et prendre exemple
sur son sauveur, venu non pour les justes mais pour les pécheurs !
Suis-je dans l’erreur ? Pouvez-vous me répondre ?
Jean T. Paris. 2/12/03
Réponse: C’est
vrai que personne n’échappe à la condition humaine. Et si on
avait le courage de le reconnaître, humblement, on serait plus portés
à compatir aux misères des autres. Mais l’être humain
est tellement orgueilleux, tellement suffisant de lui-même ! L’enfer,
ce sont les autres ! Il semble que les églises ont tendance à
se croire au-dessus des règles humaines ! Purs comme des anges et orgueilleuses
comme des démons, disait-on des religieuses de Port Royal ! C’est ainsi
! Faire la vérité en nous, c’est être assez lucide pour
découvrir notre vraie pauvreté et comprendre celle des autres.
A ce moment, on ne juge pas ! On compatit ! On ouvre ses bras et on sert bien
fort sur son cœur, la détresse et la souffrances des autres…C’est la
seule voie qu’ont vécu tous les saints : Mère Térésa,
et bien d autres, en sont un admirable signe qu’on ne peut oublier ! Quand
on a eu le bonheur de rencontrer un jour une telle charité, on peut
dire qu’on a vraiment rencontré Dieu…Heureux, si un jour, nous avons
eu le bonheur d’une telle rencontre ! Elle peut suffire à nous convertir
!
M.C.
*
F. M. (76) 12 Novembre 2003
Réponse : C’est le Père Roland qui s’occupe fort bien de notre site. Merci pour lui ! Je crois qu’il faut se libérer tant soit peu de l’appareil institutionnel. Seul le retour à l’Evangile, tel, que les apôtres l’ont vécu, nous permet de retrouver cette vraie richesse de la charité fraternelle. On devrait toujours pouvoir dire des chrétiens : Voyez comme ils s’aiment ! Aimer, c’est comprendre, pardonner, tendre la main, ne pas juger… C’est la mission de toute communauté chrétienne…De plus en plus, dans notre monde actuel très individualiste, on a de plus en plus besoin de cette chaleur spirituelle et fraternelle.
M.C
*
F. E. 12/10/03
Réponse : C’est une longue
et triste histoire dont les causes sont multiples. C’est l’aboutissement de
conflits entre Rome et Constantinople depuis le début du Christianisme.
Pour être très bref et très incomplet, la fondation de
Constantinople en 330 et la partition de l’empire romain en 395 contribuèrent
à la naissance de deux mondes, aux langues et aux cultures différentes.
Les rivalités les conflits envenimèrent les relations des deux
Eglises. Des dissensions politiques, théologiques, culturelles, le
filioque, les usages liturgiques différents, provoquèrent une
incompréhension mutuelle totale. Le mariage des prêtres autorisé
en orient, refusé en occident, n’arrangea pas les choses. Les rivalités
d’origine politiques entre Byzance et Rome prirent une tournure épique.
Le pape Léon IX rassembla un concile en 1050 qui condamna certaines
formes du rite grec. L’intervention du Pape Léon IX, de Michel Cérulaire,
envenimèrent les relations. Il s’ensuivit une incompréhension
totale, des excommunications réciproques furent lancées sans
retenues aucunes ! Finalement, le schisme fut consommé le 15 juillet
1054…
le 7 décembre 1965, une déclaration commune du Pape Paul VI
et du Patriarche Athënagoras mit fin aux excommunications réciproques.
Mais l’union parfaite des deux Eglises est encore très loin d’être
réalisée. La question de la suprématie du Pape sur toute
l’Eglise demeure la pierre d’achoppement et ce n’est pas la seule !
L’important, ce n’est pas le problème de la rivalité des Eglises,
c’est l’adhésion totale et sans réserves au Christ Jésus,
unique sauveur et rédempteur du monde ! Ce fut la solution universelle
de tous les chrétiens, latins et orthodoxes à travers les vicissitudes
politiques, théologiques, liturgiques de leurs Eglises, en proie aux
déchirements mortifères d’un pouvoir anti-Evangélique
!
L’adhésion personnelle au Christ Jésus, Sauveur et rédempteur,
demeure la base du salut ! Les Eglises, pour saintes qu’elles puissent être,
ne sont que des moyens ! Leur histoire le confirme sans démentis !
Père Maurice Cantor.
*
Réponse. Je vous donne
l’avis du conseil permanent de l’Episcopat de 1991 et celle du pape Jean Paul
II en 1995. Avis que nous partageons pleinement.
Tout en demeurant clairement attachée à
l’interdiction de toute forme d’homicide, l’Eglise catholique s’est également
toujours prononcée pour un soin raisonnable et humain, qui n’implique
aucunement l’obligation de maintenir la vie à tout prix. La déclaration
du Conseil permanent de 1991 le rappelait en ces termes : «Tout homme
a le droit et a le devoir, en cas de maladie grave, de recevoir les soins
nécessaires pour conserver la vie et la santé. Mais un tel devoir
n’implique pas pour lui le recours à des moyens thérapeutiques
inutiles, disproportionnés ou imposant une charge qu’il jugerait extrême
pour lui-même ou pour autrui. […] Il est légitime de s’abstenir
des traitements qui apporteraient peu de bénéfices au regard
des désagréments, des contraintes, des effets nocifs ou des
privations qu’ils entraîneraient. On pourra interrompre ces traitements
lorsque les résultats en seront décevants. Un juste respect
de la vie humaine n’exige pas davantage.»
Le pape Jean Paul II affirmait à son tour cette position en 1995 :
«Le renoncement à des moyens extraordinaires ou disproportionnés
n’est pas équivalent au suicide ou à l’euthanasie; il traduit
plutôt l’acceptation de la condition humaine devant la mort ».
*
J’ai une question à vous poser qui me travaille depuis longtemps : Pourquoi Jésus a-t-il voulu se faire baptiser par Jean baptiste ? Cette initiative me semble étrange ? Pouvez-vous m’éclairer ? Merci !
G. F. 710/03
Réponse
: Une
chose est incontestable ! En se mêlant à la multitude pécheresse
Jésus manifeste sa ferme intention de ne pas se séparer d’elle.
Dans les eaux du Jourdain, Jésus porte les péchés du
monde, il s’identifie avec le monde pécheur qu‘il est venu sauver.
Dans ce baptême, Jésus devient, pour nous et à notre place,
le seul grand pécheur. Dieu l’a fait péché pour nous,
dira Saint Paul. Il est le Messie destiné à sauver l’humanité
en s’abaissant jusqu’à elle. Il est plein de condescendance pour les
pécheurs. Dés le début de son ministère, Jésus
a voulu se solidariser avec les pécheurs en se mêlant à
eux et en recevant comme eux et pour eux, le baptême de pénitence.
C’est l’attitude de toute son existence, lui qui a pu dire : « Qui me
convaincra de péché ? ». Il proclame le pardon offert
à tous. Car il est venu pour sauver ce qui était perdu… Jésus
pose des actes chargés de sens. Celui de son baptême en est un
! Il est le Sauveur et le Rédempteur !
Père Maurice Cantor
*
Pourquoi le Pape Paul
VI a-t-il supprimé la messe de St Pie V à laquelle tout le monde
était habitué ? Ne pouvait-il laisser la possibilité
de choisir le rite désiré ? La pluralité des rites est
une richesse pour la liturgie, l’uniformité est une pauvreté
! Qu’en pensez-vous ?
L. M. 6/10/03
Réponse
: Le Pape Jean Paul II a autorisé la célébration de la
Messe de Saint Pie V qui est laissée à l’organisation des évêques
dans leurs diocèses où les fidèles peuvent trouver cette
Messe, comme à Rouen ou à l’Eglise sainte Marie à Mont
Saint Aignan. Mais l’essentiel n’est pas la célébration de la
messe selon le rite de Pie V ou celui de Paul V, L’essentiel, c’est la célébration
valide de l’Eucharistie, sacrifice de la croix du Christ sauveur et sacrement
de vie spirituelle comme nourriture de nos âmes. L’authenticité
de la vie chrétienne ne se situe pas au regard d’un rite particulier,
mais d’une adhésion totale à la personne de Jésus Christ,
fils de Dieu fait homme et de notre conversion personnelle. La célébration
de la messe de saint Pie V ne doit pas être une source de querelle ou
de mise en cause de la messe de Paul VI, parfaitement valide. L’essentiel
est ailleurs !
Père
Maurice Cantor.
*
J’ai été élevé dans la foi chrétienne, mais peu à peu je m’en suis écartée, prise par la vie accaparante de tous les jours. J’ai traversé une épreuve douloureuse qui a été pour moi l’occasion de me raccrocher à Dieu. Croyez-vous que je puisse retrouver ma foi d’autrefois ? Comment Faire ? Je me sens désemparée !
J. P. 4/10/03
Réponse
: Dieu est venu en Jésus Christ pour partager notre vie. Confiez-vous
à lui, comme vous le feriez à un véritable ami. Peu à
peu, vous découvriez qu’il est plus présent que vous ne le pensiez.
Il vous aime d’un amour total, absolu, permanent, et telle que vous êtes
! Faites-lui confiance ! Nous en sommes tous là ! Heureux, ceux qui
découvrent enfin leur pauvreté, ils sont riches de la miséricorde
infinie de Dieu qui est Amour. Priez-le, simplement, avec votre cœur !Le fait
que vous nous appeliez, c’est qu’il vous tend la main ! Prenez-là !
Nous sommes de tout cœur avec vous !
*
Nous venons d’hériter d’un petite maison, léguée par mon père adoptif. Mais les neveux et nièces de mon père nous assaillent de procédures, de calomnies, de plaintes de toutes sortes pour essayer de nous impressionner. C’est fou ce que la jalousie peut faire ! Nous passons des moments très pénibles qui nous rendent la vie difficile. Nous sommes à la fin de notre vie et nous sommes bien malheureux. Que pouvons-nous faire ? Aidez-nous ! Merci.
A.M. 21/09/03
Réponse : Votre
cas n’est malheureusement pas unique ! La jalousie est un mal capable de tout.
On invente, on calomnie pour le simple plaisir de nuire à la réputation
et à l’honneur de celui que l’on veut blesser. On peut dire n’importe
quoi, sur n’importe qui ! Mais vous avez des amis, qui eux ne se laisseront
pas abuser et qui vous garderont toute leur confiance. Personne n’est à
l’abri de ces épreuves. Courage et confiance. Nous sommes avec vous.
Père M.C .
*
Le pape me fait pitié quand je le
vois à la télévision au cours de ses voyages. Il devrait accepter de quitter
sa charge pour son bien et celui de l’Eglise.
Qu’en pensez-vous ?
REPONSE
: le Pape Jean Paul II nous donne l’exemple
d’un courage surhumain qui fait notre admiration. C’est une grande figure
que personne ne pourra oublier. Nous compatissons à ses souffrances et nous
prions pour lui.
Père Maurice Cantor.
*
Merci de nous avoir accueillis dans votre Eglise. Grâce
à vous, nous avons pu nous marier religieusement. Ce qui nous était impossible
ailleurs. N’étant pas une princesse, bien en vue, ni même princesse du tout,
nous n’avons bénéficié d’aucun
privilège, que celui que vous avez bien voulu nous accorder au nom de la
miséricorde du Seigneur. Nous n’oublierons jamais votre communauté.
*
Notre enfant n’aurait pas pu
être baptisé sans vous, car, par suite de différentes circonstances, nous
n’avions pas pu le faire avant. Il est âgé de quatre ans. Et ailleurs on ne
pouvait pas me le prendre vu son âge !
donc pas de baptême !
Heureusement que vous étiez là ! Car nous sommes croyants et nous
faisons ce que nous pouvons pour vivre notre foi. Merci de tout cœur.
*
Je crois au Christ Jésus, je
crois en son Evangile, fait de miséricorde et de compassion. Mais pourquoi tant
de rigueur, tant de rejets, de la part de certaines paroisses, qui semble
professer parfois un intégrisme assez surprenant, comme si le concile Vatican
II était oublié ! Est-ce un retour en arrière ? Cela ne présage rien de bon pour
l’accueil ! Les rejets, les portes fermées n’ont jamais fait passer
l’Evangile ! Le Christ était l’ami des pécheurs, aujourd’hui on voudrait
nous faire croire que l’Eglise n’est ouverte qu’aux justes, à tous ceux qui
n’ont pas de problèmes ! Est-ce
vraiment l’Evangile ?
*
Divorcée, bien malgré moi, j’ai pu au bout de quelques années retrouver un compagnon. Mais impossible de nous marier à l’Eglise. Nous sommes tous deux attachés à notre foi chrétienne. Des amis nous ont donné votre adresse. Nous sommes heureux d’avoir pu trouver votre Eglise pour nous marier. Elle est désormais notre communauté. Nous viendrons chaque fois que cela nous sera possible.
L. M.05/08/03
*
Merci de nous avoir donner l’adresse de la Chapelle du Précieux
Sang, à Fécamp ou nous pourrons faire suivre le catéchisme de notre petit
François. Nous habitons à 20 kilomètres du Havre. Nous avons besoin de communautés
comme les vôtres. Merci.
*
Comment
se fait-il que l’enseignement du Christ, tel qu’il a été pratiqué aux premiers
siècles, est-il devenu emprisonné, codifié, structuré, par toute une organisation,
au point de perdre sa fraîcheur et aller parfois à contre sens même de l’Evangile ?
REPONSE :
C’est l’histoire humaine
de toute organisation. Il arrive parfois que l’on perdre le sens et l’orientation
de son fondateur. Les guerres de religion ne sont pas évangéliques !
Chacun le sait. Mais l’histoire est celle des hommes, qui sont dépendants
du milieu culturel de leur époque. Comme dans toute vie humaine, il y a des
cotés sublimes et d’autres qui ne le sont pas du tout ! Il faut faire
avec ! Il faut essayer de suivre
le souffle de l’Esprit Saint et faire passer le message d’amour de l’Evangile
avant ceux de la haine, de la jalousie, de la calomnie, du mal sous toute
ses formes… Vaste combat quotidien dont la victoire est assurée à ceux qui
croient que le bien est plus fort que le mal…Père Maurice Cantor.
*
Je lis
souvent les Evangiles, car j’aime connaître l’histoire de Jésus. Ce qui me
touche c’est sa compassion pour toutes les misères humaines.
Il est l’un de nous et il sait de
quoi nous sommes faits. Je me demande alors pourquoi l’Eglise se montre si
dur, si intransigeante parfois pour la pauvreté de la condition humaine. Pourquoi
cette interdiction faite aux divorcés remariés de pouvoir communier ?
Qui peut interdire à quiconque de s’approcher du Christ et de le recevoir
dans son cœur ? Lui qui a dit : Venez tous à moi, vous qui êtes
las et fatigués de la vie et je vous soulagerai ! Qui peut interdire
de venir à lui ? Personne, pas même l’Eglise ! Qu’en pensez-vous ?
REPONSE :
Personne, en effet ! Père Maurice
Cantor.
*